Vendôme-Château-Renault
Après s'être faufilée dans Vendôme, la route quittait la ville en franchissant la porte Saint Georges (XIVè siècle) partiellement détruite lors des bombardements de 1940 puis restaurée dans les années 1950.
L'Ami 6 des parents de Gérard de la franchir, suivie de près par une 504. Les amateurs d'accessoires apprécieront le désembuage électrique de la lunette dont on aperçoit la résistance ainsi que l'autocollant du gaulois Antar que l'on distingue à l'extrême droite de la photo.
Juste avant d'affronter la côte qui mène sur un vaste plateau, la route passe devant cet ancien bâtiment qui fut un temps une station-service. On peut encore y lire l'inscription "ESSEN...". Quelle fut la fonction initiale de cette construction, peut-être un ancien bureau d'octroi ?
Puis la route monte assez brutalement avec des virages assez serrés. Les platanes du tracé historique sont encore présents. L'ancienne RN 10 s'apprête à retrouver la déviation avant de continuer en direction de Tours.
La RN 10 parcourt maintenant le plateau de la Queue de Beauce essentiellement voué à la culture des céréales.
Quelques anciennes stations-services en ruine rapellent "l'âge d'or" de la Route Nationale.
Photographiées dans le sens Province-Paris quelques kilomètres au sud de Vendôme en mars 2008, ces stations ont été soit recyclées un moment en garage pour 4x4 (la seconde) soit tout bonnement abandonnées. Elle agonisent lentement avant d'être probablement détruites d'ici quelques années..
Elles nous rappellent l'importance du trafic des années 1960 et 1970 qui n'était pas sans poser des problèmes de sécurité. Les accidents étaient nombreux comme en témoigne Gérard qui parcourait régulièrement la RN 10 entre Paris et Poitiers avant de rejoindre Royan. Passager de la Juvaquatre puis de l'Ami 6 de ses parents, il se souvient tout particulièrement d'un accident survenu juste devant cette station service:
" A cette époque il y avait beaucoup d'accidents. En remontant sur Paris, juste avant Vendôme, une 404 a quitté la route, a traversé l'esplanade de la station service, a cassé un poteau télégraphique pour finir en tonneaux. Je devais avoir 9 ou 10 ans, et je me souviens de ces personnes allongées et ensanglantées, d'ailleurs le conducteur est mort, ça ne s'oublie pas".
Une autre station abandonnée, elle aussi photographiée en mars 2008, non loin de Villethiou. Il s'agit d'un ancien relais "BP" avec la vitrine caractéristique en arc de cercle et la base peinte en vert clair. On peut difficilement déchiffrer "Relais de Touraine" sur le fronton. Notez la corde et ses fanions triangulaires colorés. Elle fut transformée un temps en friterie avant de cesser toute activité. Depuis, son état se dégrade, les vitres onté été brisées. Espérons que son propriétaire puisse la conserver voire la restaurer un jour.
En face de l'ancien "Relais de Touraine" se trouve le restaurant bien nommé "Les Platanes", toujours en activité. Ce "routier" est l'un des derniers en activité sur le tronçon Chartres-Tours. Il reçoit quotidiennement de nombreux clients, essentiellement des chauffeurs routiers.
La RN 10 poursuit vers le sud en effleurant le petit village de Villethiou, elle y franchit un petit cours d'eau, la Brenne.
Belle publicité peinte pour le chocolat Poulain (il est vrai que le berceau de la marque Poulain se trouve à Blois, à 35 km de là).
La RN 10 quitte le département du Loir et Cher pour celui de l'Indre et Loire trois kilomètres avant d'arriver à Château-Renault.
La limite entre les deux départements est toujours matérialisée par une borne en pierre, restaurée depuis peu. Cette borne, plus que centenaire, porte encore le cartouche rouge de route nationale.
Retour à l'accueil
