Une fois Angoulême traversée, le convoi a bien entendu maintenu le cap sur la "Route d'Espagne" d'avant la déviation, traversant La Couronne avec, à sa sortie sud, son authentique alignement de platanes. En franchissant la Boëme, on pouvait avoir une pensée émue pour les quatre victimes de l'accident de Tourand lors de la course Paris-Madrid du 24 mai 1903.
Cliché: La Charente Libre
Puis, par d'habiles voies de traverses, on abordait le village de Roullet-Saint-Estèphe avec sa haie d'arbres multi-centenaires. Les véhicules se sont glissés dans l'étroite et sinueuse rue principale qui vit passer le trafic Paris-Bordeaux-Espagne jusqu'en ... 1956.
Le parcours se poursuivait le long de la voie express sans toutefois y mettre les roues. Le passage dans le hameau de Pétignac était l'un des moments les plus attendus par les pilotes. La route conserve dans ce hameau toute la saveur d'autrefois avec sa borne remise en place par un riverain depuis quelques années, la largeur fort réduite de la chaussée et surtout la terrible et tortueuse côte de nombreuses fois modifiée et responsable de bien des drames. On pouvaient au passage adresser une petite prière à la statuette de la Vierge de Pétignac qui veille ici sur les automobilistes depuis le début des années 1950.
Une fois la pente gravie, les véhicules purent profiter de la longue descente vers le hameau de la Billette avant de stopper quelques instants devant l'ancien restaurant éponyme. Là, accueillis par madame Houdusse qui fut la maitresse des lieux pendant plus de trente ans, chacun a pu imaginer l'intense activité qu'à pu connaitre les lieux avant la mise en service de la voie rapide en 2009.