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Balade automnale en Charente.

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C'est à l'initiative d'Hervé Rochard, de Christian Vicaire et de Yves-Mary Guitard, tous trois membres du bureau du club Garat Auto Passion, que fut organisé le 9 octobre 2016, une sortie sur les traces de l'ancienne Nationale 10 dans le sud de la Charente.

Plus qu'une simple balade, ce fut une véritable exploration de la Nationale 10 historique entre Angoulême et Chevanceaux pour une soixantaine d'équipages amateurs de véhicules anciens, de découvertes et de patrimoine routier.

Ang00 2Cliquez sur la photo pour lire l'article de la Charente Libre. 

 

Retour sur la Nationale 10 historique

La sortie avait pour but de "retrouver, faire découvrir l’ancien tracé de la route Nationale 10. Celui qui a apporté beaucoup au département durant toutes ces années. De l’activité économique, en passant par la route des vacances, nous allons sillonner au plus près « l’ancienne route » de Champniers jusqu’à Chevanceaux. Nous allons découvrir des lieux qui sont restés insolites, et d’autres qui ont bien changé…"

Rendez-vous avait été donné aux participants pour un copieux petit-déjeuner au magasin de carrelage « Les Carreaux de Pablo » sur les bords de l'ancienne Nationale 10 aux Chauvauds au nord d'Angoulême. L'entreprise, partenaire de l'événement, a vu son parking se remplir rapidement de véhicules essentiellement des années 1950 aux années 1970. Après la solide collation et la distribution des "road-book" de grande qualité, le départ pour la balade a été donné en milieu de matinée.

La première partie de ce retour sur l'ancienne Nationale 10 permettait de découvrir la traversée des Chavauds puis du Gond-Pontouvre avant de pénétrer dans la cité angoumoise. Rappelons que cette dernière fut déviée en 1973 par une quatre voies à l'ouest de l'agglomération. Publicités peintes, ateliers de carrosserie désaffectés, stations-services à l'abandon ou recyclées, hôtels fermés, l'ex-Nationale 10 à Angoulême a livré quelques-uns de ses secrets enfouis dans la mémoire des riverains et des locaux.

Une fois Angoulême traversée, le convoi a bien entendu maintenu le cap sur la "Route d'Espagne" d'avant la déviation, traversant La Couronne avec, à sa sortie sud, son authentique alignement de platanes. En franchissant la Boëme, on pouvait avoir une pensée émue  pour les quatre victimes de l'accident de Tourand lors de la course Paris-Madrid du 24 mai 1903.

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Cliché: La Charente Libre

Puis, par d'habiles voies de traverses, on abordait le village de Roullet-Saint-Estèphe avec sa haie d'arbres multi-centenaires. Les véhicules se sont glissés dans l'étroite et sinueuse rue principale qui vit passer le trafic Paris-Bordeaux-Espagne jusqu'en ... 1956.

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Le parcours se poursuivait le long de la voie express sans toutefois y mettre les roues. Le passage dans le hameau de Pétignac était l'un des moments les plus attendus par les pilotes. La route conserve dans ce hameau toute la saveur d'autrefois avec sa borne remise en place par un riverain depuis quelques années, la largeur fort réduite de la chaussée et surtout la terrible et tortueuse côte de nombreuses fois modifiée et responsable de bien des drames. On pouvaient au passage adresser une petite prière à la statuette de la Vierge de Pétignac qui veille ici sur les automobilistes depuis le début des années 1950.

Une fois la pente gravie, les véhicules purent profiter de la longue descente vers le hameau de la Billette avant de stopper quelques instants devant l'ancien restaurant éponyme. Là, accueillis par madame Houdusse qui fut la maitresse des lieux pendant plus de trente ans, chacun a pu imaginer l'intense activité qu'à pu connaitre les lieux avant la mise en service de la voie rapide en 2009.

Le cortège est reparti vers Barbezieux en prenant bien soin de rester sur la Nationale 10 historique. Le petit bourg de Pont-à-Brac traversé, il a été impossible d'éviter une courte portion de voie rapide avant d'atteindre Barbezieux par la longue avenue Félix Gaillard encore bordée de ses garages et stations-services, la plupart à l'abandon. 

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Après un excellent repas bien mérité dans un ancien chai, les participants ont repris l'exploration de l'ancienne route Paris-Bordeaux par la première déviation du centre de Barbezieux. L'actuelle avenue N. Mandela, ouverte en 1957, permis d'éviter le centre-ville particulièrement tortueux avec, entre autres, un étroit virage à angle droit au sommet de la rue Gambetta.

Puis ce fut la longue et harmonieuse ligne droite, délaissée depuis 1996, flanquée de ses platanes qui mène jusqu'à Reignac avant de revenir, par la force des choses, sur l'actuelle RN 10. Ce tronçon entre Reignac et Chevanceaux, qui alterne en deux et trois voies, est l'ultime témoignage de la route historique directement héritée du milieu du  XVIIIe siècle. Sur la gauche, les travaux de la voie rapide vont bon train et les seize derniers kilomètres de l'ancienne route doivent être désaffectés dans quelques mois, transformant intégralement la liaison Poitiers-Bordeaux en une quatre voies.

C'est dans la bourg de Chevanceaux que le circuit effectuait son demi-tour avant de reprendre la direction du nord. Le cortège des véhicules s'est alors croisé pour le plus grand plaisir des amateurs. La balade s'achevait chez Fabrice et Isabelle Daniel Sauvaitre-Tuleau, producteurs de pommes à Reignac à deux pas de la Nationale 10. Les discours et les remerciements des organisateurs autour d'un verre de jus de pommes clôturaient cette très belle journée.

Je tiens à remercier très sincèrement le club Garat Auto Passion et tout particulièrement Hervé Rochard pour leur invitation et l'honneur que j'ai eu à partager cette journée aux côtés de ses passionnés du patrimoine roulant et routier.

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