Bonneval-Cloyes

Après Bonneval, la Nationale 10 poursuit sa (longue) traversée de la Beauce avec son habitat regroupé caractéristique. Les petites communes et les hameaux s'enchainent comme Flacey qui accueillait, il n’y a pas si longtemps, les chauffeurs routiers dans le restaurant éponyme.

Pub flacey routier le point du jour

Juste avant de descendre dans la vallée du Loir, on traverse un petit bois où l’on trouve, sur la gauche, le château des Coudreaux construit sur l’emplacement d’un manoir. Ce fut l’une des résidences du maréchal Ney entre 1808 et 1815, sa situation sur la Grande Route d’Espagne n’y est bien sûr pas étrangère… Il est maintenant temps d'aborder Marboué par un virage à gauche assez marqué.

Marboué (km 130)

Malgré l’intensité du trafic et une rue relativement étroite, Marboué ne fut jamais déviée. Dès le début du XXè siècle des commerces liés à la route ouvrent le long de la chaussée, beaucoup susistent encore aujourd'hui.

Marboue 1910Le centre de Marboué à la fin des années 1910. En arrière plan, la descente en provenanve de Paris avec son dangereux virage. Un camion fait le plein au poste d'essence "Eco" installé devant l'épicerie mercerie du village. Collection L. Carré.

Marboue aerienneLa Nationale 10 traverse le bourg de Marboué d'un seul trait avant de franchir le Loir et d'aborder Châteaudun. Collection L. Carré.

Marboue 1930Vue des années 1930 depuis le centre du bourg. Le poste à essence a été déplacé de quelques mètres, il est maintenant tenu par les gérants d'une "buvette" toujours ouverte aujourd'hui. Collection L. Carré.

A la sortie sud du bourg, la Nationale 10 franchit le Loir une seconde fois par un pont de pierre construit en 1834. Cet ouvrage permit au village de se rapprocher de Châteaudun distante de six kilomètres seulement.

Chateaudun stationEntre Marboué et Châteaudun, deux anciennes stations-services aujourd'hui fermée ont été "recyclées" en habitation. En arrière plan, le panneau annonçant le giratoire de la nouvelle déviation de Châteaudun mise en service en 2007. Octobre 2012, collection L. Carré.

Chateaudun (km 136)

Cette ville s’est développée au croisement de deux voies romaines. Son nom (du celte « Dun », la forteresse et du latin « castrum », le château) et son histoire sont liés aux différents forts qui ont protégé les populations locales. Le château actuel, dont les origines remontent au XIIe siècle, se dresse sur un éperon rocheux surplombant la vallée du Loir. La ville fut détruite à plusieurs occasions, lors d’incendies (aux XVIe et XVIIe siècles) ou de batailles comme celle du 18 octobre 1870 au cours de la guerre franco-prussienne.

A la suite de l’incendie de 1723 la physionomie de la ville fut radicalement modifiée en adoptant un plan géométrique et intégrant la Grande Route d’Espagne qui, à la même époque, est progressivement mise en poste entre Chartres et Tours. Au XXe siècle la route sera déplacée vers l’est à deux reprises  au gré de l’extension de la ville. Jusqu’à la fin des années 1960, la Nationale 10 traverse la ville par la rue de Chartres avant d'obliquer à gauche pour suivre la rue de Varize.


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Situé rue de Chartres, quelques dizaines de mètres avant le brutal virage vers le rue Varize, l’ancien Grand Garage Dunois ouvre dès les années 1920. Dirigé par deux associés, MM. Lemasson et Clouet, le garage représente les marques Peugeot et Berliet. Devenu une agence exclusivement Peugeot, le garage Lemasson a occupé ces locaux à la remarquable façade Art Nouveau jusqu'à la fin des années 1970. Juillet 2005, collection L. Carré.

 

 

 

 

Une première déviation ouvre en 1969 en empruntant les boulevards Grindelle et Toutain puis une seconde en 2007 contournant très largement la ville par l’est. 

Chateauduncafetouristes 2Le Café des Touristes, rue Varize, l'une des adresses incontournables de Châteaudun jusqu'à l'ouverture de la première déviation du centre-ville en 1969. Collection L. Carré.

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Le grand Garage Central ouvre dès le début du XXe siècle sur la "Route Paris-Bordeaux" comme le souligne cette parte publicitaire des années 1910. Collection L. Carré.

 

Pub hotel beauce

Encart publicitaire pour l'hôtel de Beauce qui permettait de faire une pause "dans le calme" et "dans un cadre agréable" mais seulement "à 150 m de la R.N. 10. Collection L. Carré.

A l’issue de la rue de Varize un rond-point fait converger trois des quatre différents tracés que la Nationale 10 a suivi dans la cité dunoise. La route s’engage maintenant doucement vers le Vendômois, les paysages changent peu à peu délaissant la monotone Beauce pour quelques petits vallons avec le Loir comme fil conducteur. On traverse rapidement le hameau de « La Fringale » avant de franchir un passage à niveau à la courbe très prononcée puis on se rapproche de la sympathique ville de Cloyes-sur-le-Loir, dernière commune de l’Eure-et-Loir traversée par la N 10.

Cloyes-sur-le-Loir (km 150)

Trois kilomètres avant d’arriver au centre de Cloyes, la déviation ouverte en 1989 emmène les plus pressés vers l’est de la ville. L’ancienne route, bordée par ses arbres, poursuit tout droit et amorce sa descente vers la vallée du Loir. Un passage assez raide, autrefois conjuguée à un virage dangereux permettant de franchir une voie ferrée. La courbe du passage à niveau a été redressée et sécurisé au début des années 1970 on aperçoit encore le court tronçon abandonné sur la droite.

Cloyes passage niveauL'ancien tronçon abandonné au début des années 1970 lors du réaménagement du passage à niveau particulièrement dangereux. Octobre 2012, collection L. Carré.

Cloyes entreeLa Nationale 10 arrivait dans le centre de Cloyes par cette élégante allée bordée d'arbres. Octobre 2012, collection L. Carré

Cloyes garage1Petit garage arborant encore sa devanture caractéristique des petits ateliers ruraux. Octobre 2012, collection L. Carré.

Nichée dans la vallée du Loir, Cloyes-sur-le-Loir est une ville animée et accueillante depuis des siècles ; les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle y faisaient déjà étape au Moyen-âge. Une statue du saint datant du XIIe siècle est d’ailleurs toujours abritée dans l’église Saint-Georges, construite trois siècles plus tard. Par la suite, la ville s’est étendue le long de la route de Châteaudun et de la rue Nationale où les commerces de toutes sortes pullulaient.

Cloyes rue annees 1970

La rue Nationale à la fin des années 1960 à l'époque où le trafic en route vers Bordeaux et vers l'Espagne permet aux commerçants de capter une clientèle abondante. Collection L. Carré.

Deux restaurants essentiellement se partageaient la clientèle de passage. Situé en plein centre, l’hôtel-restaurant Saint-Jacques était le plus réputé avec ses 44 chambres. Son restaurant gastronomique fut récompensé au début des années 1930 par le Touring Club de France pour la qualité de la cuisine et pour l'excellent rapport qualité/prix. L'établissement est aujourd'hui toujours en activité.

Un peu plus loin, près du pont, « Au Dauphin » était une adresse plus simple mais de bon aloi, mettant en avant sa cave particulièrement bien garnie. On pouvait même y louer des barques pour aller canoter sur le Loir à l'heure de la digestion.

Cloyes resto03Légèrement à l'écart de la rue Nationale, "Au Dauphin" n'en était pas moins fréquanté par les bourses plus modestes comme semblent en témoigner le 2 CV et la Dyna Panhard stationnées devant. Collection L. Carré.

Une fois la rivière franchie, la route laisse sur la droite l’ancien garage Citroën avec sa remarquable façade issue des années 1920.Puis la route sort de Cloyes en remontant sur le plateau qu’elle avait laissé au nord, nous quittons l'Eure-et-loir pour un nouveau département, le Loir-et-Cher.

Cloyes garage2

Le garage du Val de Loir fut une agence Citroën pendant plus de 70 ans. L'ouverture à droite abritait à l'origine une grande verrière ornée du double chevron en fer forgé. Les amateurs de détails peuvent encore distinguer tout à gauche du cartouche contenant le mot "GARAGE" la courbe du "C" de "Citroën". Octobre 2012, collection L. Carré

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